Non à la GPA

Mon opposition à la GPA ne relève pas prioritairement de l’instrumentalisation des gamètes ou des mères porteuses, ni même de la sordidité de cette industrie. C’est ainsi que l’on ne peut exclure que moyennant les garde-fous nécessaires, la GPA ne finisse par être légalisée et légitimée dans un monde régi par les lois du marché. L’on ne peut pas non plus exclure qu’au bout du compte (c’est le terme qui convient) il s’avère que ces enfants ne se distinguent en rien de ceux qui ne relèvent pas du commerce.

Mais même dans ce cas, la question de fond demeure, qui est de ce que l’on appelle le droit naturel. Il s’agit de déterminer si du point de vue philosophique l’on peut priver d’office et d’avance un enfant du père ou de la mère dont il est biologiquement, socialement et culturellement issu. Délibérément fabriquer des orphelins, aussi aimés et heureux soient-ils, est moralement problématique, même quand la manœuvre est  objectivement réussie.

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